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Un article publié en janvier dans Floraculture International apporte un éclairage complémentaire à l’analyse Rabobank sur les tendances de la floriculture mondiale (voir En Quête de Vert du 10 février).

Importations mondiales

Ces 10 dernières années, les Etats-Unis ont maintenu leur place de premier importateur mondial de fleurs coupées. Les Pays-Bas ont occupé une place relativement stable dans les importations mondiales avec toutefois une hausse en 2020. Le marché russe continue de décliner, le Royaume-Uni est sur une tendance décroissante au global tandis que la Pologne apparaît comme une nouvelle destination même si son marché est pour l’instant très petit. La part d’exportateurs autrefois importants – Espagne, Belgique, Italie – se réduit.

Exportations mondiales

Les statistiques mondiales indiquent une variation importante des exportations de fleurs coupées notamment en 2015 en raison du contexte politique en Russie et de la fluctuation des taux de change impactant les importations européennes (embargo sur les produits agricoles). Puis, après une progression entre 2016 et 2019, les exportations déclinent en 2020 du fait de la pandémie.
Si les Pays-Bas maintiennent leur position dominante dans les exportations de fleurs coupées, leur poids tend à se réduire, passant de 56% en 2011 à 48% en 2019 (et 50% en 2020). La Colombie, l’Equateur et le Kenya gardent leurs places respectives de deuxième, troisième et quatrième exportateurs de fleurs coupées. L’Éthiopie confirme sa présence. Ces 4 pays exportent de grandes quantités de roses mais ont des gammes de produits et destinations différentes.

Perspectives

La pandémie a intensifié la sensibilité des consommateurs aux problématiques environnementales. La production locale est devenue tendance en Europe et aux Etats-Unis pour réduire l’empreinte carbone et soutenir la production nationale. Dans ce contexte, les grands exportateurs redoubleront probablement d’efforts en matière d’écoresponsabilité pour conserver leur part de marché.
Rédigé une première fois en octobre 2021, l’article souligne également les répercutions que pourront avoir les bouleversements politiques sur le marché mondial de la fleur. A cela s’ajoute la montée du protectionnisme et un recentrage sur les intérêts nationaux plutôt que la mondialisation du commerce et des marchés, comme l’a montré le Brexit. L’Ukraine avait par exemple récemment accru à cette époque ses tarifs douaniers sur les roses pour protéger sa production nationale.

Les exportateurs de fleurs coupées restent optimistes et veulent montrer leur résilience. «Nous visons de nouveaux marchés, développons le commerce par voie maritime et renforçons notre démarche écoresponsable.» indique Daniela CONTRERAS d’EXPOFLORES en Equateur. De son côté, le Kenya mène une importante stratégie de diversification de ses marchés en ciblant certaines destinations (Moyen-Orient, Russie, Australie, Chine, Corée et États-Unis) ajoute Clement TULEZI du Kenya Flower Council.

POUR ALLER PLUS LOIN

Source : Marta PIZANO, Global trends in the cut flower trade, FloraCulture International, 30 January 2022. Première publication : octobre 2021. Information diffusée dans UNION FLEURS Media Review – Week 04/2022 et FloraCulture International Newsletter | 31 January 2022.