LA GESTION DE L’EAU DANS LA FILIÈRE ET DE L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Afin d’anticiper les effets du changement climatique sur notre agriculture pour mieux la protéger et s’adapter, VALHOR propose de répondre aux défis de l’eau à travers différentes pistes : assurer l’équilibre entre la variété et la qualité des produits horticoles, diffuser les pratiques pour renforcer la résilience des plantes et améliorer la gestion de l’économie d’eau en production comme en ville.

L’adaptation des communes aux changements climatiques : des solutions et outils à votre disposition

Jean-Marc BOUILLON, paysagiste concepteur, pilote du comité de filière Paysage de VALHOR, intervient au Congrès des maires et des présidents d’intercommunalités de France le 21 novembre 2024.

Retrouvez ici ses 3 messages forts.

1. Faut-il aménager la ville pour la nature ou par la nature ?

Rappelons la différence entre les politiques environnementales urbaines telles que les trames vertes et bleues qui ont comme visée la biodiversité et le moyen terme voire le long terme en aménageant la ville « pour la nature » et les stratégies d’adaptation du système urbain par des solutions végétales, en aménageant la ville par la nature. « Elles apportent les réponses indispensables et de court terme, basées sur de nouvelles stratégies végétales issues de plantes sélectionnées pour leurs performances techniques ».

RENCONTRE PALETTE VEGETALE URBAINE

2. Long terme vs court terme

« Les conséquences du réchauffement climatique sur le dysfonctionnement urbain vont non seulement impacter la qualité de vie en ville mais aussi l’économie. Il faut prendre conscience que la crise écologique peut se transformer en crise économique si on ne traite pas rapidement certains dysfonctionnements urbains. »

Par exemple s’agissant de la saturation des réseaux qui débordent par trop de convergence d’eaux de ruissellement : quelques chiffres rapides sur le coût de solutions techniques d’agrandissement de réseaux permettent de comparer des investissements sur le traitement des conséquences (de l’ordre 400 M d’€ à Lille, 140 à Angoulême, 112 à Roanne) ou ceux qui s’intéressent à la cause, c’est-à-dire la convergence, en gardant l’eau à la parcelle par les techniques végétales : 36 M d’€ à Roanne !

3. Des espaces considérés comme faibles en biodiversité, mais si forts en qualités environnementales

Les conséquences sur le ZAN lorsque l’on mélange les deux approches sont problématiques : « Le classement en zone artificielle des espaces verts privés de moins de 2500 m² classés en artificiel au motif de leurs faibles biodiversités alors qu’ils seront indispensables à l’adaptation rapide de nos tissus urbains au motif de leurs grandes qualités environnementales (70% des arbres, 90% de l’infiltration) doit nous interpeller ».

VALHOR et ses 10 familles travaillent avec ses professionnels à ces questions, notamment au sein de Cité Verte.

Pérenniser l’engagement de VALHOR sur la question de l’eau

En signant cette charte, VALHOR pérennise sa volonté de s’impliquer sur le sujet de l’eau, thématique qu’elle approfondit depuis plusieurs années avec l’appui des instituts techniques ASTREDHOR et Plante & Cité, ou dans le cadre de la certification d’entreprises Plante Bleue gérée par Excellence Végétale.

Innovation végétale et gestion de l’eau dans les aménagements paysagers

L’interprofession VALHOR soutient l’étude et le développement de techniques et pratiques permettant une meilleure gestion de la ressource en eau de la filière. A ce titre peuvent être notamment cités les réalisations suivantes et les projets en cours auprès des deux partenaires reconnus pour la filière :

Astredhor :

• ​​Publication d’un “Guide des bonnes pratiques pour économiser la ressource en eau” par Astredhor en mars 2024, ​​​ ​​
• Méthodes de diagnostic de stress hydrique pour la sélection de matériel VEGEtal économe en EAU
• Évaluation de nouveaux systèmes de pilotage d’irrigation en pépinières hors-sol et pleine terre
• Évaluation de l’incidence des paillages sur le développement des végétaux et sur la gestion des apports en eau pour une utilisation dans le secteur du paysage et en production (nombreux essais depuis 2008)

Plante & Cité :

• Fiche de synthèse : “Arrosage : quelle gestion de l’eau ?”
• IRRIG projet mettant en œuvre un état des lieux des pratiques de la gestion et des stratégies d’économie de l’eau dans les espaces verts urbains ​ ​
• ​​NOUPS pour une meilleure prise en compte des fonctionnalités écologiques sur les services rendus par les noues végétalisées ​ ​​
• AMARES afin d’Apprendre de la mortalité des arbres pour adapter les stratégies de plantation

D’une manière générale, ASTREDHOR et Plante & Cité contribuent depuis plusieurs années à la recherche de solutions technico-économiques et écologiques pour une meilleure gestion de l’eau, au bénéfice des professionnels du végétal et des gestionnaires d’espaces verts.

Les 3 thématiques des groupes de travail

Entre juin et décembre 2021, des groupes de travail se sont répartis au sein de trois thématiques :

• THEMATIQUE 1 : Se doter d’outils d’anticipation et de protection dans le cadre de la politique globale de gestion des aléas climatiques.
• THEMATIQUE 2 : Renforcer la résilience de l’agriculture et de l’horticulture dans une approche globale en agissant notamment sur les sols, les variétés, les pratiques culturales et d’élevage, les infrastructures agroécologiques et l’efficience de l’eau d’irrigation.
• THEMATIQUE 3 : Partager une vision raisonnée des besoins et de l’accès aux ressources en eau mobilisables pour l’agriculture sur le long terme : réalisations, avancées et perspectives.

Dossier de presse Varenne agricole de l eau