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La première étude concerne l’impact de la fréquentation des espaces verts sur l’usage de certains médicaments. L’autre sur les risques de démence à un âge avancé.

Consommation de médicaments et fréquentation d’espaces verts

Des chercheurs finlandais ont, à partir de données sur 6 000 individus vivant dans l’une des trois agglomérations les plus grandes de Finlande (Helsinki, Espoo et Vantaa) et âgés d’au moins 25 ans, étudié les relations pouvant exister entre le contact avec les espaces de nature verts et bleus, et la consommation de certains médicaments.

Les modalités de l’enquête : espaces verts et bleus, participants, facteurs environnementaux

Les espaces verts concernés couvrent un champ large : forêts, jardins, parcs, parcs de château, cimetières, zoos et autres zones végétalisées (prairies, landes, zones humides). La mer, les lacs et les rivières sont considérés comme étant des espaces bleus. Les individus interrogés vivent dans un rayon de moins d’un kilomètre d’un espace de nature vert ou bleu.

Les participants à l’étude ont dû indiquer les médicaments qu’ils prenaient parmi les médicaments contre l’anxiété, l’insomnie, la dépression, l’hypertension artérielle et l’asthme. Il leur a également été demandé à quelle fréquence ils avaient passé du temps ou fait du sport dehors entre mai et septembre 2022 (entre 0 à 5 fois ou plus par semaine) ; s’ils pouvaient voir un espace de nature vert ou bleu depuis l’une de leurs fenêtres chez eux et s’ils y observaient souvent ou non ces espaces de nature.

Afin de ne pas biaiser les résultats, plusieurs facteurs environnementaux ont été pris en considération : comportements influençant la santé, niveau de pollution dans l’air, pollution sonore, niveau d’éducation et de revenu.

Les résultats de l’enquête sur les bienfaits des espaces verts

Les résultats ne révèlent pas de lien entre quantité d’espaces verts ou bleus, vue sur un espace vert ou bleu et consommation de médicaments. En revanche, la fréquence de visite de ces espaces de nature semble corrélée avec la consommation de médicaments.

Ainsi, en comparaison avec ceux qui visitent ces espaces moins d’une fois par semaine, ceux qui les visitent 3 à 4 fois par semaine ont 33% moins de risques d’utiliser des médicaments pour la santé mentale, 36% moins de risques de prendre des médicaments contre l’hypertension artérielle et 26% moins de risques de prendre un traitement contre l’asthme.

Des enseignements loin d’être négligeables au regard de la consommation importante de médicaments en France, du déficit de la Sécurité sociale, de la pénurie actuelle de médicaments ou encore du vieillissement démographique.

Santé mentale et espaces verts ou bleus

Une étude américaine a quant à elle porté sur 42 980 personnes âgées de 65 ans et plus vivant dans des zones urbaines à Washington et leur proximité avec les espaces verts : parcs publics, jardins communautaires, cimetières. L’étude s’est également intéressée à la présence d’espaces bleus : rivières, barrages, lacs et côte. Les participants ont rempli un questionnaire permettant d’évaluer leur santé mentale, leur niveau d’anxiété et les symptômes dépressifs sur une échelle de 0 à 5.

être éloigné d’un espace vert aurait une incidence sur la santé mentale

70% des participants à l’étude vivent à moins d’1/2 mile (800 m) d’un espace vert. Et 60% vivent à proximité d’un espace bleu. Les résultats indiquent que ces personnes ont 17% de risques en moins de souffrir de sentiments de détresse que ceux qui vivent à une plus grande distance d’espaces extérieurs.

1,3% des personnes qui vivent à moins d’1/2 mile d’un parc ou un lac souffrent d’un mauvais niveau de santé mentale. Cette proportion monte à 1,5% chez ceux qui vivent à une plus grande distance d’un espace extérieur.

En France, bien que le nombre de cas de démence semble en légère diminution ces dernières années, il s’établit à 525 000 chez les personnes âgées de 40 ans et plus (données 2014).