Mon espace pro

Crédit photos : VALHOR

Un sujet qui fait écho à la campagne #nosplantes, lancée par VERDIR en 2021, pour valoriser les producteurs qui s’engagent dans la Protection Biologique Intégrée (PBI) et expliquer les impacts visuels pouvant en résulter (traces dues au passage des ravageurs notamment).

La qualité sanitaire au cœur des priorités des entreprises du végétal, de la production au lieu de vente

La revue FloraCulture International a diffusé il y a quelques mois un article sur la pédagogie à destination du consommateur lorsqu’il s’agit de la présence d’insectes ravageurs et auxiliaires sur les végétaux, à partir des propos de Pablo COSTA, pépiniériste chez Van Belle Nursery au Canada.

Il rappelle tout d’abord que les entreprises du végétal consacrent beaucoup de temps et d’argent pour offrir aux consommateurs des plantes saines et de qualité. En France, de nombreux travaux d’innovation sont menés pour favoriser la qualité et la santé du végétal en production mais aussi en points de vente.

A cet égard, ASTREDHOR a publié pour VALHOR en 2014 un guide sur la gestion des ligneux en points de vente disponible en version digitale et papier. Il comprend un chapitre sur les ravageurs et maladies.

L’institut a également publié en 2018 pour VALHOR un guide sur les cochenilles dans les points de vente.

Sensibiliser les consommateurs aux insectes utiles : les auxiliaires

Il est important de faire de la pédagogie auprès du consommateur, par exemple pour qu’il comprenne qu’il existe des insectes nocifs mais aussi des auxiliaires, notamment ceux utilisés par les producteurs en biocontrôle.

D’après P. COSTA, les entreprises doivent informer le consommateur via les étiquettes et QR codes. Lors de la table ronde logistique organisée par VALHOR le 12 septembre 2023 à Végétal Connect, le CEO de GS1 France, Didier Véloso a évoqué l’opportunité que représente le QR codes augmenté pour communiquer sur le produit, la manière dont il a été cultivé, ou encore la manière de l’utiliser.

La campagne #nosplantes de VERDIR

Il y a deux ans, la fédération nationale des horticulteurs et pépiniéristes VERDIR (ex. FNPHP) a lancé une campagne intitulée « #nosplantes » pour encourager l’acceptation par le grand public des défauts visuels sur les végétaux d’ornement liés à une réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires.

“Il s’agit de valoriser les démarches vertueuses dans lesquelles s’engagent les producteurs horticoles et pépiniéristes français, notamment en appliquant les principes de la Protection Biologique Intégrée (PBI, qui utilise des insectes auxiliaires)”, explique la fédération des producteurs. Cette démarche vise à faire évoluer le regard du consommateur afin qu’il accepte des seuils de présence des ravageurs sur le lieu de vente (qui, une fois au jardin, disparaitront du fait des équilibres naturels ravageurs-/ prédateurs) ou des défauts consécutifs à cette présence (momies de pucerons, quelques trous dans les feuilles…).

Il s’agit en effet d’un levier important, notamment pour arrêter complétement des traitements contre des insectes ou des maladies n’ayant pas d’impact grave sur les plantes.

Les Français et les défauts mineurs sur les plantes

Fin 2020, Kantar avait interrogé plus 3 000 Français dans le cadre du panel consommateurs pour VALHOR et FranceAgriMer concernant leur regard sur les défauts visuels mineurs sur des plantes cultivées sans produit chimique.

84% des répondants se déclarent disposés à acheter des plantes d’extérieur présentant des défauts visuels mineurs, 77% des plantes d’intérieur, et 82% au global pour des végétaux pour soi-même.

En revanche, les répondants sont moins unanimes quand il s’agit de végétaux achetés pour offrir : 21% ne se prononcent pas, et seulement 45% se disent prêts à acheter des végétaux avec des défauts visuels mineurs.

Source : panel consommateurs Kantar pour VALHOR et FranceAgriMer, données 2020. Toute publication de ces données doit impérativement être assortie de la mention complète suivante : Etude Kantar pour FranceAgriMer et VALHOR.

A découvrir également