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Alors que les métavers font depuis plusieurs mois l’objet de nombreux articles dans la presse spécialisée dans l’économie, le marketing ou la communication, de récents sondages permettent de mieux connaître le regard des Français et de certaines entreprises sur cet outil de réalité virtuelle.

Contraction de méta et univers, le métavers fait référence à des univers virtuels auxquels peuvent accéder des individus en interaction via internet. Le métavers est un univers graphique en 3D qui réunit grâce à des ponts (casque de réalité virtuelle, lunette connectée, etc.) le monde virtuel et le monde réel avec pour objectifs de communiquer, se divertir, et apprendre. On retrouve les métavers par exemple dans les jeux vidéo et lors d’événements professionnels en ligne où les personnes sont représentées par des avatars. Certaines marques ont également investi dans les métavers pour enrichir l’expérience client, tels que Groupe CasinoGucci et Nike. Un phénomène qui interpelle de nombreux secteurs de l’économie.

Les entreprises ayant investi sont majoritairement convaincues du potentiel des métavers

Sortlist a interrogé en février et mars 200 entreprises situées en Belgique, Allemagne, Espagne, France et Royaume-Uni ayant déjà investi dans le métavers. D’après 52% de ces entreprises, les utilisateurs sont prêts pour le métavers.

Un résultat que Sortlist met en parallèle avec une autre étude indiquant que 54% des utilisateurs ne sont pas prêts à faire confiance à un monde virtuel. 26% des marques interrogées s’attendent à faire un retour sur investissement dans le métavers, tandis que 17% espèrent recueillir des données. En outre, 68% pensent que cette technologie connaîtra un essor dans 5 ans.

Enfin, et sachant qu’il s’agit ici d’entreprises ayant investi dans le métavers, plus de la moitié pense qu’investir dans cette innovation est un risque qui en vaut la peine et les 2/3 estiment que commercialement le métavers est l’avenir et qu’il s’agit d’une plateforme pleine d’opportunités.

La majorité des Français n’ont jamais entendu parler des métavers

Côté consommateurs, en janvier, l’institut Ifop a conduit une étude auprès de 1000 Français sur le sujet. Les résultats indiquent avant tout que ce monde numérique virtuel est encore peu connu : 4 Français sur 10 ont entendu parler des métavers et 35% savent de quoi il s’agit, dont 14% précisément.

La proportion de Français qui connaissent le métavers décroît nettement avec l’âge. Le métavers est pour l’instant vu plutôt comme un divertissement aussi bien en matière d’usage que d’attente. 1 Français sur 5 le juge inutile. Pire, pour ¾ des Français (et la moitié des 18-24 ans), le métavers suscite une crainte. La crainte est toutefois corrélée avec le fait de ne pas savoir clairement ce qu’est un métavers.

Des perspectives limitées d’après les consommateurs

Plus récemment, YouGov a interrogé au mois d’avril plus de 1000 Français afin de connaître le regard qu’ils portent sur les métavers. Une opinion qui se révèle très mitigée : lorsque l’on demande aux Français quelle opinion parmi 3 proposées se rapproche le plus de la leur : 30% répondent que c’est un effet de mode, 24% pensent que c’est effrayant et 14% que c’est l’avenir. A noter que 28% répondent « Je ne sais pas ».

Seuls 14% envisagent de créer leur avatar dans le métavers. Une proportion qui monte à 26% chez les 18-34 ans. Les secteurs qui suscitent le plus d’intérêt pour les Français d’une intégration des métavers sont le tourisme / voyage, les musées, concerts et le prêt-à-porter / la mode (avec toutefois des proportions de 12% à 18%). 31% des Français envisageraient de faire leurs courses dans le métavers si les hyper / supermarchés livraient à domicile (dans le monde réel). Les 3 raisons qui inciteraient le plus les Français à faire leurs courses dans les métavers sont : éviter le temps d’attente (45%), la curiosité (43%) et la rapidité (41%). En revanche, les 3 motifs qui inciteraient le plus les Français à ne pas y faire leurs courses sont le désir de ne pas être déconnecté de la réalité (71%), de ne pas payer via des cryptomonnaies (42%) et de ne pas avoir des données personnelles dans le métavers.