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Le 25 octobre s’est tenu le premier webinaire international en horticulture sur le thème du mariage organisé par FloraCulture International avec le soutien de l’AIPH, Bloom’s Academy et Flower Academy (Italie) en présence de professionnels de différents pays. Tous s’accordent à dire que le secteur du mariage devrait croître fortement en 2022 si la pandémie se termine, et que celle-ci a rendu nécessaire pour les professionnels de la fleur de repenser leur façon de travailler.
L’AIPH et FloraCulture International organisent régulièrement des webinaires afin de croiser les regards d’experts de différents pays et de réfléchir avec les professionnels de la filière aux enjeux communs de l’horticulture mondiale. Le 25 octobre a eu lieu un webinaire destiné à mieux comprendre comment le secteur du mariage a été perturbé par la crise sanitaire et quelles sont les perspectives pour les mois à venir.
Des goûts plus affirmés
D’après Patrizia BRAIDA, fleuriste italienne et organisatrice d’événements, le budget consacré aux fleurs pour les mariages a augmenté ces dernières années. Par ailleurs, les futures mariées ont une idée plus claire de ce qu’elles veulent en matière d’arrangement floral. « Les couples ne veulent plus de bouquets standards, ils recherchent quelque chose de spécial », ajoute Reinier HAASNOOT, dirigeant de l’entreprise hollandaise Oz export.
En outre, la sensibilité aux pratiques écoresponsables concerne aussi aujourd’hui la décoration florale dans les mariages, indique Jules LEWIS GIBSON, Présidente de Florists’ Review Media Group aux États-Unis.
Combiner des produits locaux et importés
Selon R. HAASNOOT, la chaîne de valeur doit être la plus optimale possible. Les entreprises locales savent exactement ce qui est disponible et à quel moment. Associer des fleurs locales et des fleurs importées constitue la combinaison d’avenir pour répondre à ce désir de personnalisation mais aussi pour réunir nos forces.
J. LEWIS GIBSON rappelle qu’il est difficile selon certaines régions et saisons de disposer de fleurs pour les mariages. Si la tendance est aux fleurs locales, le secteur floral reste un secteur mondial.
« Nous pouvons acheter local mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus d’importations pour assurer la disponibilité. C’est une combinaison. », explique J. LEWIS GIBSON.
Des méthodes de travail qui doivent évoluer
Avec l’augmentation des coûts (notamment le carburant), il devient de plus en plus difficile de rentrer dans le budget des futurs mariés, indique R. HAASNOOT. A cela s’ajoute la diminution de capacité du fret aérien.
Dans ce contexte, le partenariat et la coopération deviennent encore plus importants en particulier pour les mariages afin de s’assurer que les risques soient les plus faibles possibles. Concrètement, il s’agit par exemple d’informer de la commande le plus tôt possible pour pouvoir anticiper d’éventuelles difficultés (retard d’avion, problème sur le produit) explique R. HAASNOOT.
J. LEWIS GIBSON considère que dans le contexte actuel, nous devons être plus créatifs, faire davantage avec moins de mains, repenser nos méthodes de travail et la façon de faire du business, avec par exemple des ateliers, de la pédagogie auprès du consommateur.
Une exigence de qualité
Les futurs mariés recherchent chez le fleuriste de la qualité et du service car bien évidemment la dimension la plus importante se trouve à la fin du processus, lors de la livraison le jour de l’événement, rappelle J. LEWIS GIBSON.
Perspectives du marché du mariage
Durant le webinaire, les intervenants n’ont pas manqué de faire part de leur enthousiasme et de celui de l’ensemble des professionnels de la fleur, compte tenu de la perspective d’une forte augmentation du nombre de mariages (suite aux nombreux reports) l’an prochain.
Le retour des salons professionnels est également bien accueilli. Le contact humain étant très important dans la relation B to B mais aussi bien sûr le contact avec le végétal, pouvoir sentir les fleurs, indique Filippo FACCIOLI (un des organisateurs du salon international MyPlant&Garden en Italie).
« Il n’y a pas de mariages sans fleurs, mais aussi sans bonne logistique », conclut Tim BRIERCLIFFE, secrétaire général de l’AIPH.
POUR ALLER PLUS LOIN
- FloralDaily, The future of wedding flowers: “The budget continues to increase”, Tue 26 Oct 2021.
- « Scent with love: matchmaking global cut flower growers with the wedding industry« , Webinar AIPH / FloraCulture International, Flower Academy, 25/10/2021.
- Rachel WAKEFIELD, FCI matchmakes the wedding flowers market altogether in a global webinar, AIPH, 02/11/20