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 Ce colloque coorganisé par ASTREDHOR et le CTIFL, avec l’appui de la station expérimentale du CATE, a réuni sur quatre jours 150 participants de plus de 20 nationalités différentes : professionnels (principalement conseillers/consultants), chercheurs et étudiants​.

OILB 2023 : Un programme très riche

Le colloque s’est organisé autour de 3 jours de présentations en salle et de posters sur de nombreux sujets en lien avec les enjeux sanitaires de la protection biologique intégrée et notamment de nouveaux auxiliaires potentiels ou de nouvelles stratégies de biocontrôle. Les ravageurs principaux sur les cultures ornementales, qui concentrent un nombre important de recherches, restent les thrips et les pucerons, ainsi que des ravageurs plus spécifiques aux cultures fruitières et légumières tels que des punaises, ou Tuta absoluta en tomate.

Plusieurs sujets de recherche plus étonnants ont également été présentés tels que l’utilisation de fourmis dans la lutte biologique, l’utilisation d’acariens contre le mildiou, l’importance des symbiontes des pucerons dans leur appétence vis-à-vis des auxiliaires prédateurs et bien d’autre encore !

Pour plus d’informations sur le contenu des présentations

LE PROGRAMME COMPLET

2 projets ASTREDHOR

Notre partenaire ASTREDHOR a notamment présenté les résultats de deux projets soutenus par VALHOR :

  • Le projet HAB’Alim qui vise à identifier et à mettre au point les solutions d’habitats naturels et de sources alimentaires pour des prédateurs et des parasitoïdes de plusieurs ravageurs des productions végétales sous serre et d’extérieur. Vous pouvez trouver le Poster de présentation des résultats Hab’Alim d’Ange Lhoste Drouineau, présenté dans l’espace Pro (Kits techniques).
  • Les résultats et le bilan du projet Healthi qui vise à identifier le potentiel répulsif d’huiles essentielles pour lutter contre le thrips. Vous pouvez trouver une présentation des résultats en suivant ce lien : Résultat projet Healthi, Emilie Maugin. Ce projet se poursuit aujourd’hui avec la mise en œuvre du projet Healthi 2 au sein de la station d’expérimentation ASTREDHOR Sud-Ouest.

État du biocontrôle et de la lutte biologique en France et dans le monde

Les journées ont également été ponctuées de quelques interventions plus généralistes sur le marché de la protection biologique intégrée en Europe, au Canada et au Maghreb. Ces interventions permettent de constater que le déploiement des techniques de biocontrôle au sein de la filière horticole est plus avancé en France que ce qui peut être observé dans d’autres pays, bien qu’il persiste des durées de traitements des demandes d’homologation de nouveaux produits de biocontrôle pour les autorisations de mise en marché bien plus longues sur le marché français et européen.

Ces interventions ont également mis en évidence les effets négatifs de la conjoncture et notamment de l’inflation sur l’utilisation des solutions de biocontrôle. En effet, l’augmentation des coûts de production ( énergie, fertilisants, substrats, …) entraine une réduction des marges de certains producteurs, qui, pour maintenir un équilibre économique indispensable à la survie de leurs entreprises, reviennent à l’utilisation de produits phytosanitaires moins coûteux à l’hectare.

Au programme, une demi-journée journée était également consacrée aux producteurs, avec une traduction mise en place afin de favoriser les échanges entre les producteurs des secteurs horticoles et maraichers et les scientifiques.

Visites professionnelles autour de Brest

Une journée de visite en entreprise a également ponctué ces trois jours d’intervention avec troisplusieurs tours thématiques proposés, dont un dédié aux cultures ornementales. Ce tour a débuté par les visites de l’EARL Pépinières du Goarant et du GAEC de l’Horn, deux pépinières membres du groupement Kerisnel situées autour de Saint Pol de Léon.

Ces deux visites ont notamment permis d’aborder, avec les scientifiques et experts, les sujets concernant la protection biologique (tel que la gestion des pucerons, des thrips ou encore des otiorhynques), mais aussi l’importance du maintien d’infrastructures agroécologiques pour privilégier la présence d’auxiliaires spontanés. Les sujets évoqués ne se sont pas limités à la protection biologique et des discussions se sont également engagées sur la réduction du plastique et les alternatives en termes de contenant, ainsi que les alternatives à la tourbe dans les substrats. En effet, ces changements de pratiques culturales auront des impacts à l’avenir sur la gestion des cultures avec les solutions de biocontrôle, que la recherche doit commencer à intégrer.

 

La journée s’est ensuite poursuivie par la visite de la partie horticole de la Station Expérimentale du CATE, ouù plusieurs résultats d’essai sur la thématique du biocontrôle ont été présentés, ainsi que d’autres thématiques étudiées au sein de la structure telles que la réduction du lessivage en culture hors sol ou la gestion de l’arrosage. 

Pour clôturer cette journée de visites, les participants ont visité la Ferme aux insectes de Savéol, lieux d’élevage de bourdons pour la pollinisation des cultures, mais aussi de production d’auxiliaires Encarsia formosa et Macrolophus pour la protection biologique des cultures, notamment de tomates, de la coopérative. 

Ces quatre jours ont été riches en échanges grâce à la qualité des éléments présentés et la qualité des moments de convivialité qui ont accompagné le colloque.

Ils laissent de nombreuses perspectives mais aussi de nombreux défis pour le développement de solutions de biocontrôle transférables en entreprise, qui permettront à terme de pouvoir disposer de nouvelles alternatives aux produits phytosanitaires conventionnels.