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Des facteurs sur lesquels la présence du végétal dans la société peut agir.
Le bonheur au service du développement durable
Il y a quelques semaines, Sustainable Development Solutions Network, une organisation lancée par l’ONU, a publié le Rapport Mondial sur le Bonheur 1 conçu par un groupe d’experts indépendants, dont l’économiste Jeffrey D. Sachs. Un document qui permet, au-delà des indicateurs économiques, de mesurer le bien-être de la population avec un classement international.
À cet égard, la France occupe la 21ᵉ place du classement global. Elle perd une place par rapport à l’an dernier.
Si le rapport ne mentionne que brièvement les espaces verts ou plus largement la nature, il met l’accent sur plusieurs facteurs contribuant au bonheur pouvant être influencés par le végétal et les espaces végétalisés, comme en témoignent de nombreuses études.
Pourquoi s’intéresser au bonheur et tenter de le mesurer pour suivre son évolution à travers le monde ? D’après le rapport, la prise en compte du bonheur dans les priorités des décideurs impacte la santé, notamment mentale, mais aussi la qualité du travail, la vie de famille ou encore la cohésion sociale. Des enjeux qui ont des effets économiques, tels que les coûts des services de santé ou la productivité, et rappellent les dimensions à la fois quantitative et qualitative du bien-être de l’individu.
Des enseignements qui sont autant de leviers de promouvoir le végétal
Parmi ses nombreux résultats, l’étude internationale conduite dans le cadre du Rapport mondial sur le bonheur indique que le niveau de bonheur d’une population est inversement lié à l’écart du niveau de bonheur entre les individus. Autrement dit, dans les pays marqués par de fortes inégalités en matière de satisfaction de la vie, les individus sont bien souvent moins heureux que dans les pays où les inégalités sont moindres.
espaces de nature et cohésion sociale
Rappelons à cet égard que la présence d’espaces verts dont les bienfaits mis en avant par des recherches à travers le monde foisonnent (santé physique, mentale, climat social, écologie…) permettent justement de réduire les inégalités (par exemple en termes de santé 2) en permettant à tous l’accès à un espace végétalisé, notamment pour ceux ne disposant pas de jardin.
En outre, les relations sociales contribuent à la satisfaction des individus à l’égard de la vie et à la résilience d’une population en cas de crise. Les espaces verts, par les nombreuses interactions et activités sociales qui s’y développent, favorisent les relations entre individus et réduisent le sentiment de solitude 3.
Les résultats de l’étude montrent aussi que les comportements vertueux contribuent à la satisfaction à l’égard de la vie de celui qui en est à l’origine. Un enseignement qui confirme l’intérêt de valoriser auprès des citoyens leur rôle positif qu’ils peuvent avoir en végétalisant leurs espaces de vie (plantes mellifères, plantation d’arbres, etc.) mais aussi les projets collectifs autour des espaces verts sachant qu’ils contribuent à une meilleure cohésion sociale 4.
Espaces verts et santé mentale
Le rapport de l’ONU souligne également le rôle clé de la santé mentale dans la perception du bien-être et les risques à terme d’un faible niveau de santé mentale sur la santé physique et l’espérance de vie. Là encore, nombreuses sont les études qui mettent en avant le rôle du contact avec le végétal et les espaces végétalisés sur la santé mentale. Par exemple, une étude américaine met en évidence un lien entre fréquentation des espaces verts et réduction du risque de démence.
Une autre analyse américaine révèle que vivre dans un quartier où se trouvent des espaces verts est associé à une diminution des symptômes de dépression, stress et anxiété en espace urbain mais aussi rural 5. Une étude espagnole indique que concevoir davantage d’espaces verts pourraient améliorer la santé mentale de 30 000 personnes à Barcelone 6.
Ces quelques enseignements rappellent les nombreux aspects liés à la qualité de vie et au développement durable qui sont autant d’opportunités de valoriser le rôle essentiel du végétal, des espaces verts et des professionnels du végétal pour construire une société en phase avec les valeurs sociales et éco-responsables de chaque individu.