Réutiliser l’eau : un enjeu local
Une étude réalisée en 2017 par le Cerema (établissement qui accompagne l’État et les collectivités territoriales dans les politiques publiques d’aménagement et de transport), rappelle l’article d’”Envies de ville”, indiquait que les eaux usées traitées et récupérées servaient essentiellement à l’irrigation agricole (60%) et l’arrosage des golfs (26 %). Les usages urbains représentaient seulement 6%.
Plusieurs communes mettent en place des initiatives pour favoriser davantage le recyclage de l’eau.
Bergerac dispose d’une unité de réutilisation des eaux usées traitées capable de produire environ 12 000 mètres cubes par an, dont 7 000 qui serviront d’après Veolia à nettoyer la voirie, arroser les espaces verts et réaliser l’hydrocurage des réseaux d’assainissement.
A Toulouse, en 2022, l’eau de la piscine d’été Nakache a été déchlorée pour permettre, malgré la sécheresse, le nettoyage des rues, le balayage mécanisé, l’arrosage des espaces verts et des jardins publics, ou encore le remplissage des bassins. Ce projet a pour pour objectif de sauver les jeunes arbres en période de sécheresse, sachant que la ville prévoit dans le cadre de son plan de végétalisation de planter 10 000 arbres chaque année jusqu’en 2030.
A Orléans, un écoquartier développe des pratiques de gestion des eaux pluviales : pour réduire l’imperméabilisation des sols, des noues d’infiltration guident l’eau de pluie vers des bassins, tandis que la mare du parc récréatif recueille la pluie en cas de fortes précipitations et est alimentée désormais par les noues plutôt que par de l’eau potable.