Des gains de temps substantiels pour les chefs d’entreprise artisanale grâce aux outils d’Intelligence Artificielle (IA)

Méthodologie de l’étude Astérès « L’intelligence artificielle et les chefs d’entreprise artisanale »

Alors que les tâches liées à la gestion occupent 22% du temps des chefs d’entreprises artisanales et que près de 8 artisans sur 10 connaissent des difficultés de recrutement, les outils de l’IA offrent un potentiel de réalisation de certaines tâches et donc de gain de temps.

Le cabinet Astérès a conduit une étude visant à mesurer l’impact effectif de l’usage de l’intelligence artificielle sur les tâches et le traduire pour l’ensemble du secteur de l’artisanat. Ceci dans le but d’estimer l’impact des outils de l’IA pour les chefs d’entreprise en termes de gain de temps. L’étude porte sur l’ensemble des chefs d’entreprise artisanale, c’est-à-dire du secteur de l’alimentation, du bâtiment ou de la fabrication ainsi que des services. Astérès rappelle dans son étude que d’après l’INSEE, 68% des entreprises artisanales n’ont aucun salarié.

Concrètement, huit tâches liées à la gestion des entreprises artisanales et davantage susceptibles d’être touchées par le développement de l’IA, ont été choisies : l’élaboration de devis ; la facturation et relance client ; la gestion de trésorerie ; l’achat de fournitures/gestion des stocks ; la relation client ; la gestion des plannings de travail ; la création et mise à jour de supports de communication ; la gestion juridique.

Une enquête a été menée avec le FAFCEA (Fonds d’Assurance Formation des Chefs exerçant une activité Artisanale) auprès de 1200 répondants afin de modéliser l’impact potentiel des outils de l’IA. L’ajout de statistiques extérieures a permis d’estimer l’impact de l’IA en termes de temps à l’échelle du secteur.

Perspectives de gains de temps grâce à l’intelligence artificielle

Astérès a construit trois scénarios afin de déterminer l’impact entre une fourchette hausse et basse :

• « Le scénario conservateur part du principe que les usages des non-utilisateurs s’aligneraient sur les usages moyens des utilisateurs actuels, qui eux, ne progresseraient pas. » Dans ce scénario, les chefs d’entreprise économisent 1,7 heure soit une hausse de la productivité de 4%.
• «  Dans le scénario intermédiaire ce sont à la fois les non-utilisateurs et les utilisateurs qui s’alignent sur ceux d’entre eux qui utilisent déjà l’IA pour chacune des 8 tâches de gestion proposées. » Dans ce scénario, 3,2 heures sont économisées chaque semaine, soit un gain de productivité de 7%.
• « Le scénario optimiste postule que les usages constatés dans l’enquête hors tâches de gestion (retouche photographique et recherche d’idées principalement) pourraient concerner tous les chefs d’entreprise. » Dans ce 3ᵉ scénario, 4,3 heures sont économisées chaque semaine, ce qui représente un gain de productivité de 9%.

Au final, grâce aux outils de l’Intelligence Artificielle, d’après les estimations d’Astérès, les gains de temps potentiels pour les chefs d’entreprise artisanale se situeraient en moyenne entre 1,7 et 4,3 heures par semaine, soit un gain de productivité compris entre 4% et 9%.

Pour chacun de ces scénarios, le gain de temps issu de l’usage de l’IA peut être utilisé pour réduire le temps de travail ou augmenter la production ou encore les deux.

« Dans l’ensemble, cela correspondrait à des hausses de production comprises entre 2,5 et 6,5 Mds € par an, ou à un gain de temps à l’échelle du secteur équivalent de 78 000 à 197 000 équivalents temps plein. » estime Astérès.

L’étude quantitative s’est volontairement limitée aux gains de temps mais d’autres gains liés à l’usage des outils de l’IA peuvent agir dans la gestion des entreprises artisanales.