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Parallèlement, le développement de l’Intelligence Artificielle présente des éléments de réponse à certains de ces défis et la présence du végétal dans le quotidien des citoyens demeure une attente sociétale forte.

Incertitudes du marché en France et à l’international

Incertitudes du marché en France

L’incertitude politique continue de peser sur l’économie française. La croissance sera pénalisée en 2025 par l’affaiblissement de l’investissement, la diminution probable des prestations sociales et des dépenses publiques, la progression du chômage, l’augmentation des impôts. Le pouvoir d’achat des consommateurs n’en sortira pas indemne, et l’épargne de précaution amputera probablement la part des dépenses qui ne seront pas indispensables. Les restrictions de crédits pénaliseront les commandes publiques. Dans ce contexte, la valorisation partagée des produits de l’horticulture, entre production et commerce sera vitale pour la survie des filières fleurs et plantes.

Incertitude internationale

Sur le plan international, l’incertitude géopolitique, alimentée par les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, aura également des influences néfastes sur le coût de l’énergie, le prix des matières premières et le coût de la logistique. Le prix des intrants de culture continuera d’augmenter. De plus, l’incertitude concernant l’impact des décisions que prendra Donald Trump générera des réactions qui perturberont le commerce mondial.

Enfin, l’incertitude météorologique reste présente et même si les professionnels y sont habitués, l’intensité et la fréquence des désordres climatiques exigent une constante vigilance et de nouvelles capacités d’adaptation.

2025, perturbations logistiques

Sur le plan international, les tensions géopolitiques, affectent les coûts de l’énergie, les prix des matières premières et des transports, en particulier par les voies aériennes et maritimes, impactant les exportations de fleurs, notamment celles en provenance du Kenya.
L’Ethiopie, l’autre pays d’Afrique exportateur de fleurs est moins touché car ce pays maîtrise sa propre flotte aérienne.
En Europe, l’aéroport de Schiphol est saturé, déroutant une partie des cargaisons de fleurs vers Liège en Belgique. Pour l’ensemble des pays de l’Europe, le secteur du transport routier souffre d’une grave pénurie de chauffeurs.

2025, manque de main-d’œuvre

Ce ne sont pas seulement les chauffeurs qui manquent, mais aussi les ouvriers spécialisés en pépinière, les candidats aux métiers du paysage et les vendeurs et responsables de rayon dans les jardineries et chez les fleuristes.

Les besoins de main-d’œuvre temporaire sont de plus en plus compliqués à satisfaire. Cette évolution devient un facteur limitant préoccupant tant pour la production que pour le commerce dans toute l’Europe et en Amérique du Nord. Le recrutement et la formation deviennent des priorités.

2025, les contraintes règlementaires pour l’horticulture

Eau – L’Union européenne est particulièrement attentive aux problèmes de l’eau. Le Plan de gestion de la sécurité sanitaire des eaux (PGSSE) consiste en une approche globale visant à garantir en permanence la sécurité sanitaire de l’approvisionnement en eau destinée à la consommation humaine (EDCH). L’horticulture reste concernée et attentive à cette question.

CO2 – Depuis plusieurs années déjà, les émissions de CO2 des entreprises sont regardées à la loupe. Les outils de calcul de l’empreinte CO2 se développent. Ils sont plus faciles à utiliser en monoculture qu’en polyculture. C’est pourquoi, les entreprises de production néerlandaises sont les premières à les mettre en œuvre et à en faire connaître les résultats, visant une différenciation stratégique dans ce marché concurrentiel.

Tourbe – Au Royaume-Uni et en Allemagne, les producteurs et négociants essaient de porter leur voix devant leur gouvernement pour disposer d’un délai supplémentaire le temps de mener des essais suffisants pour proposer des substrats fiables sans tourbe et de procéder aux autres adaptations nécessaires avant d’être obligés de basculer vers des productions sans tourbe.

Plastiques – Selon les pays, les règlementations sont plus ou moins sévères, et toutes les filières sont concernées et travaillent sur la diminution de l’utilisation des plastiques.

0 phyto – Les producteurs horticoles utilisent déjà moins de produits phytos et dans ce domaine, leurs ambitions sont globalement en avance sur les exigences règlementaires.

2025, la ruée vers l’IA

En 2025, les technologies numériques et l’I.A optimiseront la culture, la vente et la logistique. Les IoT (Internet des objets, c’est-à-dire objets connectés) fournissent des données indispensables pour optimiser efficacement les ressources.

Un autre avantage de ces technologies est la traçabilité : les systèmes numériques documentent chaque étape de la production ce qui permettra de satisfaire à l’exigence de certification et de transparence envers les consommateurs.

Les logiciels d’offre et de vente en ligne qui connectent les fournisseurs et les clients se généralisent.

L’utilisation de ces solutions, maintenant à la portée financière de beaucoup d’entreprises, leur permettra de se concentrer davantage sur des domaines clés, tels que la production et la vente.

Crédit photo : GreenTech 2024

2025, promouvoir activement une image positive des fleurs et plantes

Les attentes sociétales sont fortes, les médias sont exigeants voire intransigeants sur les questions environnementales et sociales. Les filières des fleurs et plantes devront communiquer positivement pour mettre en avant tous les avantages du végétal environnemental.

Brand WAGENAAR, Décembre 2024 – E mail : brandwagenaar@icloud.com

A télécharger

  • Sources : veille internationale semaines 49 à 52 2024

    Sources : veille internationale semaines 49 à 52 2024