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Ce début d’année est également marqué par une Saint-Valentin relativement favorable dans différents pays malgré l’inflation.

Recrutements difficiles

L’industrie horticole en Europe peine à recruter la main-d’œuvre nécessaire et suffisante pour la bonne exécution du travail en serres ou en pépinières. Les défis proviennent des coûts salariaux partout en augmentation, des charges difficiles à payer avec des marges en diminution et du peu de main-d’œuvre qualifiée.

Il s’ajoute à cela que les formations dispensées aux étudiants sortant des cursus scolaires ne correspondent pas toujours à l’évolution des besoins de nouvelles compétences qu’impose la transformation des métiers horticoles.

Les organisations professionnelles allemandes, belges et néerlandaises prennent le défi très au sérieux en renforçant les liens entre l’enseignement et les entreprises, en organisant des campagnes de promotion tournées vers les jeunes et en favorisant le tutorat.

Immigration règlementée

En ce qui concerne le recrutement de la main-d’œuvre non qualifiée et des travailleurs saisonniers nationaux ou issus de l’immigration, la situation est devenue tendue.

Un défi qui s’inscrit dans un contexte marqué par l’adoption de mesures restrictives en Union européenne et au Royaume-Uni face à la hausse du nombre de franchissements de frontières illégaux et de dépôts de demande d’asile. A cela s’ajoute le vieillissement démographique en Europe.

Ces différentes contraintes risquent d’intensifier la pression sur le marché du travail dans un futur proche.

Robotisation accélérée

La robotisation en horticulture n’est qu’une partie de la réponse et sa mise en œuvre n’est pas simple. Elle demande du temps et de l’argent, de l’expérimentation et des nouvelles compétences. Beaucoup de tâches répétitives peuvent être réalisées par des robots : rempotage, plantation, mise en place des pots ou conteneurs, distançage, taille, récolte, cueillette, logistique interne.

Mais les robots ne peuvent pas tout faire et ce que l’on gagne en régularité et automatisation des tâches, on le perd en flexibilité et adaptabilité, principalement en période de pointe et en cas d’évolution rapide de la demande.

Calcul de l’empreinte carbone

Les consommateurs et le commerce dans toute l’Europe demandent des fleurs et de plantes cultivées de manière durable. Afin de répondre à cette demande, la plateforme Royal FloraHolland où se réalise la majorité des flux de fleurs et plantes en Europe, a créé un consortium de parties avec la WUR (Wageningen University & Research) et développé une méthode de calcul de l’empreinte environnementale pour l’horticulture et la floriculture appelé FloriPEFCR (Floriculture Product Environmental Footprint Category Rules).

Cet outil a été approuvé par la Commission européenne, devenant ainsi la nouvelle méthode standard pour le calcul de l’empreinte environnementale des produits horticoles. Le calcul s’appuie sur 16 indicateurs environnementaux afin de montrer de manière univoque et vérifiée l’impact des fleurs et plantes sur l’environnement.

Saint Valentin : l’activité résiste malgré le contexte médiatique

En 2023, ce sont 1,4 million de foyers qui ont effectué un achat de végétaux le 14 février. La rose a été de loin l’espèce la plus représentée avec 67% des dépenses de la part des acheteurs. La Saint-Valentin 2024 semble aller dans le même sens, malgré la pression des médias qui pèse sur les fleuristes.

Fairtrade Max Havelaar Suisse et la chaîne de distribution Migros ont commandé une étude indépendante pour déterminer exactement les effets environnementaux des roses coupées selon l’origine et le mode de production.

L’étude a révélé que les roses Fairtrade du Kenya, présentent des impacts environnementaux beaucoup plus faibles comparativement et selon les indicateurs analysés (jusqu’à 21 x moins), y compris en comparant le transport aérien au fret maritime. Ce sont les roses transportées par fret maritime qui présentent le moindre impact environnemental, notamment avec des émissions de gaz à effet de serre plus faibles et une demande énergétique cumulée plus faible. Le seul point positif à noter pour la rose néerlandaise est une moindre utilisation de pesticides.

La Saint Valentin est un test important pour donner une première impression du démarrage de la saison des plantes et fleurs. Et cette année 2024 n’a pas déçu. En Europe, les appréciations vont de stable en Allemagne et en France, à « bonne » dans les autres pays, y compris au Royaume-Uni qui connaît pourtant une économie en récession.

Brand WAGENAAR, Février 2024 – E mail : brandwagenaar@icloud.com

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  • Sources : veille internationale semaines 5 à 9 2024