Remise en cause de la production en Europe de l’Ouest
A la sortie de la période Covid où le végétal ornemental avait été unanimement considéré comme indispensable à l’équilibre des personnes et utile à l’amélioration de l’environnement, personne ne pouvait penser que malgré ses bienfaits reconnus pour la santé physique et mentale, la production et le commerce du végétal d’ornement seraient ensuite autant remis en question en Europe de l’Ouest.
Aujourd’hui, la pression règlementaire, financière et budgétaire s’exerce tous azimuts et cette pression s’accompagne d’autres grands facteurs de mutations, changements sociétaux, changements climatiques, changements géopolitiques.
Contraintes règlementaires au nord de l’Europe
Aux Pays-Bas, avec l’arrivée d’un nouveau gouvernent, les enjeux environnementaux et les questions d’immigration prennent plus d’importance que la contribution positive à la balance commerciale du secteur horticulture. De ce fait, en très peu de temps des projets de règlementation sont présentés aux chambres législatives mettant en cause la survie des entreprises. Règlementations drastiques concernant la pureté de l’eau et la réduction des émissions d’azote, projets d’augmentation de la TVA sur les produits végétaux, règlementations irréalistes sur l’emploi de travailleurs émigrés, etc.
En Allemagne
Pour les pépiniéristes, les entraves ne manquent pas non plus, la pénurie de travailleurs qualifiés et les obstacles administratifs au recrutement de demandeurs d’asile sont très pénalisants. La lourdeur administrative pour les entreprises a également été abordée dans le cadre de la loi sur la chaîne d’approvisionnement. Cela affecte aussi les pépinières en tant que fournisseurs, lorsqu’elles reçoivent l’obligation de rendre compte des conditions de production pour leurs clients. Les normes de qualité exigeantes risque de pénaliser les entreprises allemandes vis-à-vis de la concurrence internationale. L’organisation ZVG (fédération de l’horticulture) porte ces observations avec insistance auprès des pouvoirs politiques à venir.
En Belgique et au Danemark, les contraintes issues des règlementations européennes sont aussi pesantes et provoquent une irrémédiable diminution du nombre d’exploitations et une concentration de celles qui peuvent encore résister et s’adapter.