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Projets d’étude Plante & Cité, synthèse ASTREDHOR, enquête Kantar auprès des jardiniers, infographie : VALHOR mène depuis plusieurs mois des actions d’influence auprès de différentes institutions. Il est en effet primordial que la filière de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage soit reconnue comme un acteur majeur dans la proposition de solutions résilientes pour tous les écosystèmes. Elle se doit aussi d’être intégrée aux réflexions sur les politiques de gestion de l’eau, pour considérer ses atouts mais également ses fragilités.

L’objectif est de trouver des solutions conduisant à une diminution de l’apport en eau et à une augmentation de l’efficience de l’eau d’arrosage, le tout sans altérer la qualité des produits, des espaces verts et de leurs intérêts environnementaux et climatiques, notamment en milieu urbain.

La souveraineté végétale passe aussi par l’accès à l’eau

Les professionnels des différents secteurs sont conscients de l’ensemble des enjeux liés à l’eau et à la modernisation des infrastructures, et un pilotage fin des apports est déjà bien avancé. Il convient de poursuivre ces efforts et de renforcer les activités de R&D visant à améliorer la résilience des nouvelles essences, d’une part, et à améliorer la durabilité globale de la filière de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, d’autre part.

C’est avec cet objectif que VALHOR, dans la continuité de son Assemblée générale d’octobre 2022 dont le thème était déjà : “L’eau : trop, trop peu !” développe des projets avec ses partenaires.

Gestion de l’eau : deux projets de Plante & Cité

Plante & Cité démarre 2023 deux projets en lien direct avec cette thématique avec le cofinancement de VALHOR.

Projet IRRIG

Le projet IRRIG, mené en partenariat avec des paysagistes, des bureaux d’études spécialistes de l’arrosage et des collectivités, a pour objectif de dresser un travail d’enquête sur des pratiques d’arrosage des collectivités françaises.

Cet état des lieux permettra d’illustrer les problématiques de ces acteurs et les leviers et stratégies d’économie de la ressource en eau, tout en assurant une végétalisation efficace de la ville. Cela passe par l’acquisition de données nouvelles sur :

  • les modalités de conception des aménagements végétalisés,
  • la gestion de la ressource en eau et les pratiques d’arrosage,
  • les interactions avec les citoyens.

Ce projet se déclinera ainsi en ateliers d’échanges portant sur ces différentes thématiques. Ils intègreront aussi des retours d’expérience des villes, d’entreprises du paysage ou spécialisées dans l’irrigation.

Projet N’OUPS

Le projet N’OUPS dont les travaux débutent ce printemps 2023 a pour but l’étude des noues végétalisées pour favoriser et améliorer leur utilisation dans de futurs aménagements urbains, en tenant compte de leur fonctionnement écologique.

Aujourd’hui, la performance d’une noue se limite parfois à son fonctionnement hydraulique. La prise en compte du végétal est parfois restreinte à une vision paysagère, alors que le fonctionnement écologique et environnemental de la noue, est intimement lié à la palette végétale spécifique qui peut s’y développer et à l’évolution du sol mise en œuvre.

L’évolution du sol va être la conséquence du développement du couvert végétalisé, des choix de gestion, mais aussi de la biodiversité qui va se développer dans le sol. Ces paramètres vont alors influencer le fonctionnement environnemental de la noue, et donc agir comme levier sur sa perméabilité, sa porosité et donc sa capacité à infiltrer et stocker les eaux pluviales.

Il est donc essentiel de mieux évaluer ce levier permettant gestion de l’eau et végétalisation de l’espace urbain.

Les projets ASTREDHOR sur la gestion de l’eau

Du côté d’ASTREDHOR et avec le soutien financier de VALHOR, une synthèse des travaux menés par le passé sur la gestion de l’eau est en cours. Elle se traduira par la diffusion en 2023 d’un Guide des bonnes pratiques pour économiser la ressource en eau, composé de fiches concernant la production, le commerce et le paysage, mais aussi de fiches transversales à la filière.

Une enquête exclusive VALHOR sur l’adaptation au manque d’eau

Suite à l’année particulièrement chaude et sèche de 2022, l’Interprofession a interrogé les Français via le panel consommateurs de végétaux Kantar pour VALHOR et FranceAgriMer sur leurs pratiques en matière de source et consommation d’eau pour le jardin, mais aussi sur l’adaptation de leur comportement d’achat.

Les résultats nous montrent que 93% des possesseurs de jardin arrosent leurs végétaux. 51% d’entre eux utilisent prioritairement de l’eau de pluie collectée pour arroser les végétaux, devant l’eau potable du réseau pour 47% d’entre eux.

Parmi les possesseurs de jardin, 54% récupèrent l’eau de pluie à l’aide d’un ou plusieurs récupérateurs d’eau, d’une capacité totale de moins de 1000 litres dans la plupart des cas, mais cela dépend de la taille du jardin. L’usage principal de l’eau collectée par ces récupérateurs est l’arrosage des végétaux (95%). La raison de la possession de ce récupérateur est avant tout d’abord une raison économique pour 58% des répondants, devant une raison écologique pour 42% des répondants.

En 2022, du fait des « Arrêtés préfectoraux plaçant les départements en état de vigilance Sécheresse », 58% des possesseurs de jardin ont connu une période de restriction d’arrosage de leurs végétaux. Compte tenu des risques de restriction ou de manque d’eau dans les années à venir, on observe une adaptation du comportement des possesseurs de jardin sur les éléments suivants :

  • 73% prévoient d’acheter des végétaux plus adaptés à la sécheresse (28% certainement)
  • 56% prévoient d’acheter de nouveaux équipements de récupération de l’eau de pluie (18% certainement)
  • 55% prévoient de diminuer leurs achats de végétaux (18% certainement)
  • 37% prévoient d’acheter de nouveaux équipements d’arrosage localisé (12%) certainement

Ces résultats mettent en avant l’importance de proposer des gammes de végétaux adaptés et surtout de mettre en place à destination des consommateurs, une communication ciblée sur la résilience et l’adaptation à la sècheresse, pour favoriser l’achat de végétaux dans les régions qui ont été soumises aux restrictions d’arrosage.

Les possesseurs de jardin et l’eau

Infographie Kantar sur les possesseurs de jardin et l'eau