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Il est donc strictement interdit  de l’introduire en France, la détenir, de l’utiliser, de l’échanger, de la transporter vivante et de la commercialiser sous sa forme plants/plantes en pots.

Les sanctions suite à la production, la distribution ou la plantation d’ herbe de la pampa

Aujourd’hui  l’espèce Cortaderia selloana ou Herbe de la pampa, aussi connue sous le nom vernaculaire de plante plumeau, n’est régulée que par des réglementations nationales dans certains pays européens. C’est aussi le cas de  Crassula helmsii (Kirk) Cockayne, 1907 : Crassule de Helms. Il est par conséquent encore possible d’en trouver dans les catalogues des professionnels de nos pays voisins, notamment Italie, Allemagne, Belgique, Pays-Bas… Une vigilance accrue est nécessaire pour les professionnels français dans leurs achats à l’étranger.

La présence de ces espèces est prohibée dans les entreprises françaises de la filière, que ce soit en production, en distribution, en paysage, même en transit, sous risque de sanctions sévères. L’espèce est donc prohibée pour la création de parcs ou espaces de nature urbains. En effet, les risques encourus par les professionnels en cas de non-respect de ces réglementations est celui fixé par les Articles L415-3 et R415-1 du Code de l’environnement :

 « Sanction pouvant aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 150 000€ d’amende pour le fait de : « introduire volontairement dans le milieu naturel, de transporter, colporter, utiliser, mettre en vente, vendre ou acheter un spécimen d’une espèce animale ou végétale » indigène ou non-indigène présente sur les listes d’espèces envahissantes (article L415-3 du code de l’environnement). L’amende est doublée si elle est commise dans un parc national ou une réserve naturelle. »

Des contrôles plus stricts

Si vous détenez des spécimens vivants d’espèces règlementées en stock sous le format plants/plantes en pot, vous devez détruire ce stock, en prenant garde de ne pas propager l’espèce dans le milieu naturel.
Les contrôles officiels et le grand public (posts sur les réseaux sociaux) ont pu mettre en évidence aujourd’hui la présence encore trop fréquente de plants de Cortaderia selloana en pot en commercialisation sur les points de vente. Les contrôles qui aujourd’hui ont été en majorité mis en œuvre avec une certaine tolérance, avec un rappel à l’ordre et une destruction des stocks exigée, vont être prochainement plus stricts. Il est impératif pour les professionnels de se mettre en conformité avec la réglementation.

Rappel règlementaire sur le sujet des espèces exotiques envahissantes

Au niveau européen, le règlement 1143/2014 du 22 octobre 2014“relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes” a été adopté pour une application en 2016. Ce règlement s’articule autour de trois axes : la prévention, la détection précoce et l’éradication rapide ainsi que la gestion des espèces exotiques envahissantes largement répandues.

Il s’applique en l’état dans tous les pays européens. La Commission européenne a adopté le 13 juillet 2016 une première liste des espèces préoccupantes pour l’Union européenne (Règlement d’exécution 2016/1141). Trois nouvelles listes ont complété cette dernière, en 2017 (Règlement d’exécution 2017/1263), 2019 (Règlement d’exécution 2019/1262), et 2022 (Règlement d’exécution (UE) 2022/1203). Ces règlements sont traduits en arrêtés ministériels applicables sur le territoire français.

Vous pouvez retrouver toutes les espèces identifiées par la règlementation au niveau 2 sur le site internet du Code de conduite des plantes envahissantes, ou sur le site du centre de ressources des espèces exotiques envahissantes.

Code de conduite professionnel relatif aux plantes exotiques envahissantes

Le code de conduite professionnel relatif aux plantes exotiques envahissantes, lancé en 2015, permet aux professionnels de la filière de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage commercialisant des végétaux de s’engager de manière proactive afin de limiter les éventuels impacts négatifs des plantes exotiques envahissantes sur la biodiversité, la santé humaine ou les activités économiques.

Il permet également de sensibiliser les consommateurs et les donneurs d’ordre en ce sens.

Les plantes relevant du Code de conduite professionnel sont réparties en deux listes correspondant à des risques et à des engagements différents :

  • La liste de consensus (interdiction totale d’utilisation) recense les plantes que tous les acteurs concernés souhaitent ne plus voir produites, vendues, prescrites ou utilisées sur l’ensemble du territoire.
  • La liste de plantes soumises à recommandation (restrictions partielles d’utilisation) recense les plantes qui ne sont envahissantes que dans certains milieux où elles peuvent avoir des impacts négatifs. Elles ont cependant des aspects positifs importants pour les utilisateurs. Des conditions précises d’utilisation sont définies.

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