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Fête des mères 2024, contexte règlementaire au Royaume-Uni et contexte politique aux Pays-Bas qui influencent le marché des fleurs, l’avenir du commerce des fleurs dans un monde de plus en plus digitalisé à découvrir dans le décryptage de mai 2024 de l’actualité internationale par Brand Wagenaar.

La fête des Mères 2024 s’est bien déroulée malgré des prix élevés 

Malgré un contexte économique encore difficile, le bilan de l’édition 2024 de la fête des Mères est dans plusieurs pays positif.

A l’approche des Fêtes des mères, la valeur des exportations néerlandaises de fleurs et de plantes a affiché une croissance significative de 10% à 684 millions d’euros au cours du mois d’avril 2024 (par rapport à avril 2023). La rose reste le végétal le plus demandé. C’est un retournement après sept trimestres consécutifs de baisse des exportations.

Au Royaume-Uni, cette fête calendaire est tombée tôt cette année, le 10 mars. «Les ventes de fleurs et de plantes destinées au détail se sont particulièrement bien déroulées», déclare un commerçant local.

Puis, c’est le 5 mai que la Fête des mères a été célébrée, entre autres, en Espagne, au Portugal, en Roumanie et en Hongrie.

Dans la plupart des autres pays, y compris les marchés les plus importants – l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et les États-Unis – la fête des Mères est tombée le deuxième dimanche de mai.

Partout, les premiers échos sont bons à très bons au niveau de la vente au détail.

Reste à savoir si les Fêtes des mères polonaise, suédoise et française qui se sont déroulées le 26 mai suivront cette tendance.

Les chiffres de consommation de la Fête des mères en France sont disponibles dans l’espace pro.

Le  point sur le commerce international horticole

Intempéries au Kenya et en Ethiopie

Le point de préoccupation des producteurs et distributeurs à l’approche de la Fête des mères était le manque de fleurs en provenance du Kenya et d’Éthiopie. En raison des très mauvaises conditions météorologiques, le volume a été bien inférieur à la normale, ce qui a entraîné une hausse des prix.

Le commerce vers le Royaume-Uni

Les autorités britanniques avaient annoncé qu’à partir du 30 avril, toutes les plantes et cinq espèces de fleurs seraient soumises à des inspections phytosanitaires à leur arrivée dans les ports. A cette date, les autorités britanniques ont assoupli les règles de contrôle pour éviter la congestion des postes frontière.

Les Pays-Bas forment leur gouvernement

La situation politique aux Pays-Bas était bloquée depuis le mois de novembre qui avait vu la victoire des partis d’extrême droite aux législatives avec un tiers des votes. Les quatre principaux partis sont arrivés ce mois-ci à un accord cadre pour la formation du gouvernement qui va permettre d’y voir plus clair, y compris pour l’avenir des dossiers concernant l’horticulture et son commerce.

Cet accord-cadre prévoit d’alléger les contraintes règlementaires, de préserver les accords sur la transition énergétique et les mesures climatiques, d’encourager les programmes d’innovation et de robotisation, d’encadrer les règles concernant les travailleurs migrants, de favoriser les exportations.

La question est de savoir comment ces mesures peuvent être financées et qui les paiera. Les organisations professionnelles resteront vigilantes afin de pouvoir encore ajuster les plans avant qu’ils ne débouchent sur un accord de coalition définitif.

Quel avenir pour le commerce international des fleurs et plantes ?

La mise en marché physique disparait progressivement en se diluant dans le cloud, l’approvisionnement chez les producteurs est accessible 24/24, 7/7, et c’est très intéressant pour le commerce.

La plateforme numérique de RFH, qui a pour ambition de devenir l’Amazon des fleurs et plantes, ouvre une fenêtre sur le monde aux producteurs. Elle ne sert pas seulement à conclure des transactions, elle y associe toutes sortes d’autres services, dont des services logistiques et de transactions financières. Mais est-ce suffisant pour assurer sa pérennité et son expansion internationale ?

On constate de plus en plus de regroupements, d’associations, de mouvements d’intégration verticale dans le monde de la floriculture. La question est de savoir ce qui se passera quand ces associations de producteurs ou de négociants, ou ces concentrations d’acheteurs qui deviennent de plus en plus importantes, mettront en avant leurs propres plateformes.

Et de ce fait vous obtenez une construction multiplateforme concurrentielle. Sur quel plan va se jouer cette confrontation entre une plateforme numérique à vocation internationale (RFH) et des groupements à intégration verticale ? Sur le plan mondial international, sur le plan européen, à l’échelle d’un pays ?

La progression horticole en Chine

Les ingrédients du succès sont là. La production se fait encore dans des tunnels en plastique, mais le climat et la géographie du pays offrent tout ce qui est favorable à ces productions florales. La volonté du gouvernement est d’investir, avec l’aide des technologies néerlandaises dans des projets conséquents de groupes de serres de haute technologie, accompagnés de centres logistiques de stockage et d’expédition des produits de l’horticulture.

Pour le moment, la consommation intérieure absorbe largement la production locale, mais certains commerçants chinois visent déjà l’exportation de fleurs en commençant par le Moyen-Orient. Ils y concurrencent déjà les exportations en provenance des Pays-Bas, d’Afrique de l’Est ou d’Amérique centrale.

 « Les choses peuvent changer dans le domaine de la floriculture en quelques années seulement. »

Brand WAGENAAR, Mai 2024 – E mail : brandwagenaar@icloud.com

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  • Sources : veille internationale semaines 18 à 22 2024