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Plus que jamais, informer et sensibiliser collectivement les décideurs sur les réponses apportées par le végétal et le paysage aux problématiques environnementales est indispensable.

« Si cela va sans le dire, cela ira encore mieux en le disant. », disait Talleyrand. Cette maxime s’applique parfaitement à la pertinence du végétal comme arme de lutte climatique et environnementale.

Beaucoup pensent que l’apport bénéfique du végétal est une évidence, mais peu d’acteurs peuvent en faire le levier indispensable pour influencer les décisions politiques. Parfois même les mesures en faveur du climat et de l’environnement créent d’importants défis pour la filière.

De nouvelles politiques face au commerce & production horticoles au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, les décisions gouvernementales deviennent très contraignantes pour la production et le commerce horticoles : suppression de la tourbe dans les substrats en 2026, niveau d’exigence environnementale très élevé, contrôles phytosanitaires drastiques à l’entrée du territoire, mettant en péril la survie de la filière horticole. L’Horticultural Trades Association (HTA) a réalisé deux rapports destinés à informer et influencer les décideurs politiques.

 Le rapport d’Horticultural Trades Association

S’agissant d’un des deux rapports, David LYDIAT, responsable des relations avec les affaires publiques et les politiques de HTA explique : « La réponse à de nombreux défis environnementaux, économiques et sanitaires du Royaume-Uni réside dans l’horticulture et en particulier dans la valeur des plantes. Ce rapport souligne et démontre l’importance cruciale de l’horticulture environnementale dans divers aspects de nos vies. » 

Il fournit essentiellement aux décideurs des 4 parlements du Royaume-Uni des solutions politiques pratiques pour utiliser le végétal et le secteur du jardin au Royaume-Uni pour atteindre des objectifs environnementaux juridiquement contraignants et les nombreux objectifs du plan général d’amélioration de l’environnement.

Ce rapport met en avant l’énorme valeur économique, environnementale et sociale des plantes. « À l’approche des prochaines élections générales, nous exhortons tous les partis politiques à pleinement considérer, utiliser et soutenir l’horticulture environnementale dans leurs manifestes et propositions politiques. »

Aux Pays-Bas, les organisations horticoles montent au créneau.

Jusqu’aux prochaines élections législatives qui se tiendront en novembre 2023, toutes les décisions importantes sont reportées. Cependant, ce gouvernement a présenté le budget pour 2024.

Celui-ci propose pour la filière horticole la suppression progressive du taux réduit des taxes énergétiques sur le gaz qui en quelques années, passerait de 5 centimes à plus de 60 centimes par m3. Cela va coûter des millions d’euros aux entreprises de la filière du végétal. Les grands groupes industriels, de leur côté, continuent de bénéficier d’un taux réduit. Toutes les organisations professionnelles horticoles des Pays-Bas recherchent des soutiens pour aplanir ce système tarifaire très pénalisant.

Le P.D.G de Royal FloraHolland déclare :

« L’horticulture sous serre est déjà pleinement engagée dans la transition énergétique et c’est l’un des rares secteurs qui a réellement atteint ses objectifs. Le secteur a signé le pacte énergétique, qui comprend des accords sur les économies d’énergie, la réduction des émissions de carbone et la tarification. C’est au gouvernement de respecter à son tour ces accords ! (…) Ce que nous demandons, c’est une politique énergétique cohérente à long terme et que cette politique ne change pas au gré des changements parlementaires. » 

« Maison des associations vertes » en Allemagne

En Allemagne, les différentes associations des métiers utilisant le végétal se sont regroupées au sein d’une « Maison des associations vertes » pour mieux pouvoir peser sur les médias, les opinions et les pouvoirs politiques.

Mettre en avant les bienfaits du végétal

La pression croissante du changement climatique, de la situation géopolitique, de la situation économique, oblige les organisations politiques de l’UE et les organisations politiques de chaque pays membre à prendre des décisions qui entravent parfois le développement futur des filières horticoles.

Des contraintes qui pèsent sur la filière du végétal alors même que l’utilisation du végétal comme solution climatique et environnementale reste largement sous-exploitée. Il est donc impératif de communiquer auprès des décideurs politiques et économiques de tous bords avec des dossiers argumentés et chiffrés comme au Royaume-Uni et en regroupant toutes les forces d’influence disponibles autour du végétal comme aux Pays-Bas ou en Allemagne.

« Le végétal, c’est la vie ! » et « toutes les forces du végétal » doivent se concerter pour le faire savoir, le prouver et le défendre auprès de leurs instances nationales et européennes.

 

Source : Veille horticole internationale par Brand WAGENAAR, Octobre 2023.

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  • Sources : veille internationale semaines 40 à 43 2023