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Parallèlement, du côté des échanges commerciaux, les conditions climatiques ont impacté le marché des fleurs et celui des plantes. En matière de promotion collective, l’Office Hollandais des Fleurs a annoncé la fermeture de ses bureaux en France après celle en Allemagne et au Royaume-Uni.

Diminution du nombre de jeunes intéressés par l’apprentissage des métiers horticoles

L’Association centrale de l’horticulture Allemande (ZVG) s’inquiète de la baisse importante du nombre de demandes de formations dans les métiers de la production et estime qu’il est nécessaire de renforcer rapidement l’attractivité des formations en alternance. Elle constate que le numérique et la technologie jouent maintenant un rôle central dans de nombreux domaines de la production et de la distribution horticole, ces métiers se modernisent à grands pas. Ceci offre de fait de nombreuses opportunités, non seulement aux personnes attirées par les formations des métiers du végétal, mais aussi à celles qui sont attirées par les formations scientifiques et la technologique.

Aux Pays-Bas, des entreprises de formation sont spécialisées dans l’accompagnement des entreprises de production et de commerce pour les aider à solutionner cette question cruciale de recrutement et d’adaptation de la formation aux évolutions des métiers. Elles aident les entrepreneurs à organiser la formation permanente des collaborateurs tout au long de leur vie active. Elles préconisent l’acquisition de connaissances extérieures à l’organisation en soulignant l’importance de permettre aux employés d’interagir auprès des clients et des fournisseurs, de les inciter à visiter les salons et de participer à des groupes de travaux dans leur domaine en dehors de l’entreprise.

Le savoir-faire des seniors reste toutefois essentiel dans la pérennité des métiers.

CSRD, une obligation qui va concerner toutes les entreprises

Le « Rapport de Durabilité » ou CSRD – Corporate Sustainability Reporting Directive, est une directive européenne relative à la publication par les entreprises d’informations en matière de durabilité, applicable depuis le 1er janvier 2024. Cette norme impose un rapport annuel standardisé pour les données extra-financières avec des indicateurs plus nombreux, plus complexes, étayés par des preuves et un suivi plus contraignant. Les engagements RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) devront ainsi être complétés d’une stratégie de réduction des impacts, au travers de plans d’actions réalistes et cohérents avec l’objectif de neutralité carbone pour 2050.

Cette directive de l’Union européenne va obliger les entreprises qui vont avoir à y répondre dès l’année prochaine, à demander à leurs fournisseurs de prouver qu’ils sont bien dans une démarche d’amélioration sociale, environnementale et de gouvernance. Par ruissellement, cette obligation va donc toucher toutes les entreprises. À cet égard, les certifications environnementales comme Plante Bleue, MPS ABC ou Agriculture Biologique seront des outils utiles aux producteurs.

L’organisation FSI étend son influence dans tous les pays fournisseurs

De nouvelles directives renforcent l’action de l’organisation FSI (Floriculture Sustainability Initiative), qui, dès 2013 a affiché son ambition d’un objectif de commercialisation à l’horizon 2025, de 90 % de fleurs et plantes respectueuses des exigences environnementales et sociales. Pour rendre réaliste et soutenable cette ambition, des progrès significatifs ont été réalisés durant l’été 2024 par l’adaptation du régime pour les petits producteurs.

Parallèlement à cet engagement responsable, tous les pays renforcent leurs législations et leurs contrôles, aussi bien en Europe qu’au Royaume-Uni dans le but d’empêcher l’entrée d’organismes nuisibles sur leur territoire et de s’assurer de la conformité des végétaux aux réglementations localement en vigueur.

Exportations de fleurs et plantes sur 3 trimestres au départ des Pays-Bas

Les exportations néerlandaises de fleurs et de plantes ont clôturé les trois premiers trimestres de 2024 avec une valeur de 5,5 milliards d’euros ; soit une croissance générale de 3,5%. Les fleurs coupées ont fait mieux avec une progression de 7% avec 3,4 milliards d’euros. L’offre de fleurs est moindre en raison des mauvaises conditions météorologiques dans les pays producteurs d’Afrique, d’Amérique du Sud et des Pays-Bas, ce qui entraîne des prix d’achat et de vente en hausse alors que la demande du marché de consommation reste constante. Comparativement, les exportations de plantes affichent une baisse de 1% avec 2,1 milliards d’euros, les conditions climatiques humides et froides du printemps dernier ont réduit la demande de plantes.

Les exportations vers l’Allemagne ont augmenté de 1%, celles vers le Royaume-Uni ont augmenté de 8 % malgré la situation économique difficile du pays et les approches logistiques de plus en plus compliquées. Celles vers la France ont diminué de 7 % ; une baisse qui devient structurelle depuis le début de l’année. Les exportations vers les pays de l’Est se consolident.

Fermeture du bureau français de l’Office hollandais des fleurs

Il y a près de trente ans que l’Office Hollandais des Fleurs, qui réalise des campagnes de communication autour de la fleur dans plusieurs pays européens, s’est installé à Paris pour nouer des relations et partenariats avec les organisations professionnelles et d’autres acteurs du marché français. Après la fermeture de leurs bureaux en Allemagne et au Royaume-Uni, c’est au tour du bureau français de transférer son action aux Pays-Bas à compter du mois d’octobre 2024.

 

Analyse Brand WAGENAAR pour VALHOR, Octobre 2024 

E mail : brandwagenaar@icloud.com

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  • Sources : veille internationale semaines 40 à 43 2024