Un besoin d’engagement collectif
Des entreprises pionnières en matière de sobriété émergent dans tous les secteurs d’activité. Néanmoins, l’étude explique que le cheminement vers la sobriété est à la fois difficile et complexe car il nécessite des transformer des modèles d’affaires et de faire concilier recherche de rentabilité et de soutenabilité pour la planète. Il s’agit aussi de revoir les indicateurs de performance de l’entreprise.
Les normes de financement et de comptabilité doivent également être revues. L’étude précise aussi que les entreprises « ont besoin que l’effort soit partagé par tous et que l’État contribue à la sobriété par de nouvelles conditions économiques, réglementaires et institutionnelles. Il ne saurait, en effet, y avoir sobriété sans un récit collectif à l’attention de tous les acteurs, un travail sur la manière dont les humains comprennent leurs besoins, une interrogation sur la question du « quoi produire ? et un élargissement des référentiels comptables à la dimension environnementale. »
Il est par ailleurs recommandé à travers l’étude prospective un droit à l’expérimentation (et à l’erreur) dans la mesure où les initiatives courageuses ou audacieuses pour sortir des modèles d’affaires dominants peuvent contribuer à construire « la voie d’une soutenabilité réussie pour les entrepreneurs de demain ».
CCI Paris-Ile-de-France précise également que « de grands groupes comme des PME en passant par des ETI, il n’y a pas de taille pour être sobre. Les expériences relatées apportent leur brique à la recherche de compatibilité entre sobriété et rentabilité». Chaque entreprise doit alors puiser dans ces expériences pour construire sa propre stratégie vers la sobriété.