Des solutions alternatives aux plastiques qui ont bien évolué ces dernières années
Les stations d’expérimentations accompagnent depuis le début des années 2000 les professionnels dans la réalisation de tests des poteries biosourcées. Ils constatent que les produits proposés par les industriels ont fortement évolué ces dernières années :
- Les solutions de pots « zéro déchet » existent pour des diamètres maximaux de 18 à 20 cm, les pots de 3 L étant les plus gros actuellement commercialisés dans le monde
- <La tenue dans le temps s’est nettement améliorée (jusqu’à 8-9 mois pour certains pots)
- Des parois plus lisses facilitent le dépilage et rendent la mécanisation possible
- Une meilleure connaissance des méthodes de culture adaptées à ces pots :
- gestion de l’eau : favoriser le goutte-à-goutte pour les végétaux de pépinière plutôt que la subirrigation ou l’aspersion, besoin d’apports d’eau plus fréquents car le pot est poreux (risque d’assèchement du plant sinon)
- gestion de l’aération : la surélévation des pots par rapport au sol est conseillée pour limiter leur détérioration ; en fonction de la composition des pots, les plaques de culture doivent être adaptées (hautes pour éviter le verdissement / basses pour limiter le développement de champignons) ; les poteries zéro déchet permettent un « cernage aérien » qui favorise un développement racinaire ramifié (les racines sèchent lorsqu’elles sortent des parois du contenant, ce qui favorise la naissance d’autres racines à l’intérieur)
- gestion de l’azote : nécessité d’augmenter la fertilisation, notamment azotée, car la dégradation du pot est susceptible de consommer de l’azote
- un effet nanifiant a été constaté sur les plantes ornementales, ce qui limite l’utilisation de régulateurs de croissance
Les itinéraires de culture sont différents de ceux des cultures conduites dans des pots classiques en plastique. Il s’agit pour les horticulteurs et pépiniéristes d’adopter de nouvelles pratiques.
Une récente étude auprès des consommateurs (300 répondants) conduite dans le cadre du projet PROD ECO a montré que l’attention de ces derniers se porte davantage sur les caractéristiques intrinsèques des plantes (qualité esthétique, couleur de la fleur, taille et variété) que sur le contenant.
Les éléments d’une production de plantes éco-responsables sont liés, pour les consommateurs interrogés, à l’origine locale de la production, à la sobriété des ressources mobilisées, et enfin à des ressources qui sont perçues comme naturelles.
Les pots alternatifs biodégradables sont bien identifiés par les consommateurs comme avantageux dans le sens où permettant une plantation directe en pleine terre et ne générant pas de déchet. Le caractère fragile et les risques de casse de ces pots peuvent entrainer des freins à l’achat et des pertes en jardinerie liées aux invendus.