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Le Groupe ISC Paris, grande école de commerce et de management, a présenté au premier semestre 2025 la troisième édition du baromètre sur le bonheur au travail vu par les 18-24 ans. Il s’intéresse à la vision des jeunes du « job de rêve » et de la réussite professionnelle.

Réalisé auprès de 1051 jeunes en 2024, le baromètre 2025 « Le bonheur au travail vu par les jeunes de 18-24 ans » par BVA Xsight pour le Groupe ISC Paris, montre que si certains critères évoluent, d’autres priorités se maintiennent.

[Durée de lecture : 12 minutes]

Des attentes en matière d’équilibre et de bien-être

L’équilibre vie personnelle – vie professionnelle demeure une priorité absolue chez les 18-24 ans (46% en 2024 et 2023, 45% en 2022). 53% des personnes interrogées recherchent de la flexibilité avec des horaires adaptés et du télétravail (27%).

Le sentiment de bien-être au travail est un critère déterminant pour 38% des 18-24 ans interrogés (taux stable durant les 3 années). En 2024, 87% sont convaincus que pour être performante, une entreprise doit veiller au bien-être de ses salariés. Un chiffre légèrement en hausse par rapport aux précédents baromètres (86% en 2023 et 85% en 2022).

En outre, l’ambiance au travail est pour 31% un facteur clé (32% en 2023 et 31% en 2022).

Le salaire, critère numéro un des 18-24 ans

Dans le choix d’un emploi, le salaire constitue le critère numéro un pour 47 % des 18-24 ans. Une proportion en hausse par rapport à 2023 (44 %) et 2022 (42 %) dans un contexte d’inflation et d’incertitude économique, souligne un communiqué de presse Groupe ISC Paris/BVA Xsight. Le salaire est perçu comme un facteur de bien-être au travail par 32% des personnes interrogées.

Avoir du temps libre pour sa vie personnelle est le critère numéro un d’un « job de rêve ». Ce critère a gagné 5 points en 2024 par rapport à 2022.

Le CDI semble moins attirer les jeunes : pour 59 % d’entre eux il constitue un objectif, contre 63 % en 2022. 27 % ne le considèrent plus comme une priorité.

16 % citent les opportunités d’évolution comme critère important du poste idéal.

L’engagement RSE des entreprises et les responsabilités confiées aux salariés ne sont pas des critères décisifs du poste idéal : seulement 6 % les citent chacun comme prioritaires.

Les petites entreprises, les start-up et les associations attirent peu

Concernant le type d’entreprise, seuls 9 % des jeunes envisagent leur avenir dans la fonction publique. Cette proportion est en baisse (Ils étaient 10 % en 2023 et 14 % en 2022). Seuls 10% des jeunes sont convaincus que leur « job de rêve » se trouve dans les grandes entreprises françaises.

Les jeunes semblent davantage s’orienter dans des entreprises de taille moyenne puisque seulement 7 % pensent que leur « job de rêve » se trouve dans les petites entreprises, 4% dans les multinationales étrangères en France.

Malgré l’engagement et le dynamisme de cette tranche d’âges, les associations (4 %) et les start-up (3 %) ne semblent plus non plus attirer les jeunes.

Les résultats du sondage montrent également une montée en puissance du désir d’entreprenariat / d’indépendance : 28 % des 18-24 ans ont pour objectif majeur de créer leur entreprise ou être à leur compte (contre 24% en 2022). De plus, 14% aspirent à travailler à l’international.

Diminution de la satisfaction des 18-24 ans dans leur entreprise

79 % des jeunes actifs interrogés considèrent que leur travail a du sens pour eux et 85 % se sentent bien intégrés dans leur entreprise.

Pourtant, la satisfaction des jeunes actifs décline  : elle était de 77 % en 2024 contre 80 % en 2023. Une tendance probablement liée à trois autres domaines de satisfaction en baisse :

  • les relations avec le manager (76 % satisfaits en 2024 contre 82 % en 2023),
  • l’équilibre vie professionnelle / vie privée (73 % satisfaits en 2024 contre 76 % en 2023),
  • la rémunération (54 % contre 57 % en 2023).

Les jeunes sont par ailleurs moins nombreux à estimer que leur travail est adapté à leurs compétences (79 % en 2024 contre 82 % en 2023) et qu’il est reconnu à sa juste valeur (57 % en 2024 et 62 % en 2023).

Usages et attitudes en matière d’Intelligence Artificielle chez les 18-24 ans

69 % des 18-24 ans ont recours à l’IA, en particulier dans le cadre de leurs études (45 %). 59 % l’utilisent peu voire jamais, 21 % l’utilisent quotidiennement.

Les 18-24 ans ont un regard assez mitigé sur l’Intelligence Artificielle. 51 % se déclarent prêts à utiliser l’IA dans leur activité contre 40 % qui se sentent mal préparés. 55 % y voient une source de curiosité, d’enthousiasme et de motivation. 50 % ressentent de l’inquiétude. Chez 23 % des personnes interrogées, l’IA suscite des sentiments positifs et négatifs.