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Conformément à son ambition de contribuer à la construction d’une filière qui apporte des solutions pour un futur vivable, VALHOR est directement concernée par le sujet. Depuis 2015, l’Interprofession cherche constamment à améliorer et poursuivre son travail de sensibilisation des professionnels et des consommateurs, tout en approfondissant les connaissances sur ce sujet complexe et en constante évolution.

Les consommateurs ne connaissent pas clairement le sujet des plantes exotiques envahissantes.

VALHOR a conduit une première enquête généraliste sur la thématique des plantes exotiques envahissantes auprès de 4 561 personnes à partir du panel consommateurs en végétaux par Kantar pour FranceAgriMer et VALHOR en juin 2024.

Les résultats indiquent que plus de la moitié des consommateurs interrogés (52%) n’a jamais entendu parler des plantes exotiques envahissantes. 37% ont seulement une vague idée et 11% savent précisément de quoi il s’agit. Parmi ceux qui n’ont jamais entendu parler des plantes exotiques envahissantes, plus des ¾ (78%) n’achètent pas de végétaux. Autrement dit, 22% achètent des végétaux. En revanche, chez ceux qui ont une vague idée de ce que sont les plantes exotiques envahissantes, la proportion d’acheteurs de végétaux est plus élevée (28%) et plus encore chez ceux qui savent exactement de quoi il s’agit (41%).

Identifier les plantes exotiques envahissantes…

En complément, Kantar a également interrogé un peu plus profondément le panel de consommateurs sur l’identification des plantes exotiques envahissantes parmi plusieurs végétaux. L’ambroisie est une plante que les consommateurs reconnaissent facilement comme plante exotique envahissante (46%) contrairement à la jussie (19%) ou à l’ailante (16%) par exemple.

Mais ils se trompent aussi aisément en plaçant dans la catégorie des plantes exotiques envahissantes, des espèces retrouvées communément sur notre territoire et non exotiques, telles que la ronce (43%), le liseron (43%) et le chiendent (41%).

Une grande part des consommateurs ne parvient pas à identifier si certaines plantes sont des espèces exotiques envahissantes ou non : la jussie (50 %), l’ambroisie (31 %), l’ailante (61 %), l’élodée (59 %) et le myriophylle (58 %).

… Et prévenir leur arrivée

Point positif, les consommateurs interrogés semblent plutôt connaître les méthodes de prévention de la propagation des espèces exotiques envahissantes. Ils savent qu’il ne faut pas rapporter de plantes en France lors de voyage à l’étranger (67%) ou ne pas jeter ses déchets verts en forêt ou autre espace naturel (60%). En revanche, 2/3 des Français interrogés n’ont jamais entendu parler du fait qu’il fallait nettoyer les chaussures, pneus et équipements avant d’entrer dans la forêt ou autre espace naturel pour éviter la propagation des plantes exotiques envahissantes (66%).

Un besoin d’information crucial

D’autres résultats de sondage confirment le besoin d’information et de sensibilisation sur les plantes exotiques envahissantes auprès du grand public.

Dans une étude conduite par Odoxa en avril 2024 pour ICare et Capital auprès de 1005 individus, seulement 17% des Français indiquent que les espèces exotiques envahissantes sont l’une des principales raisons du déclin de la biodiversité.

Une autre enquête pour l’Observatoire Français de la Biodiversité a été menée en avril 2024 par Toluna/Harris Interactive concernant les causes de la perte de la biodiversité. Celle de « l’introduction d’espèces exotiques envahissantes (certaines espèces animales ou végétales, bactéries, virus…) » se positionne seulement en 7ᵉ position du classement sur 10.

Le rôle des professionnels du végétal dans la reconnaissance des plantes exotiques envahissantes

Le grand public a donc aujourd’hui un faible niveau de connaissance sur le sujet des espèces exotiques envahissantes, et des confusions importantes existent autour du terme exotique. Il est donc important pour les professionnels en contact avec le grand public de participer à cette sensibilisation mais surtout à la bonne compréhension du sujet.

Ainsi les consommateurs disposeront des informations nécessaires pour faire des choix éclairés parmi une diversité d’espèces végétales, adaptées aux enjeux du changement climatique. Chaque ressource compte pour accompagner l’adaptation de nos écosystèmes et de nos villes au climat de demain.

Petit rappel sur les plantes exotiques envahissantes

Sur la majorité des végétaux exotiques, seulement une petite partie risque de développer un caractère envahissant avec des impacts négatifs. Les autres se fondent généralement au sein de la flore autochtone en fournissant des biens et des services, au même titre que les plantes indigènes. Les plantes invasives, elles, sont des plantes dont certaines populations peuvent acquérir un avantage compétitif dans un nouveau territoire, devenir localement dominantes dans des milieux spécifiques et donc devenir envahissantes.

Elles peuvent alors engendrer des impacts écologiques, sanitaires et/ou économiques. L’Union européenne et la France interdisent certaines espèces reconnues à caractère exotique envahissant sur leur territoire partiellement ou totalement leur introduction, transport, commerce et détention. Tout non-respect peut aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende (relatif au droit de l’environnement). En Europe continentale, les coûts générés par la gestion et la réparation des dommages causés par les invasions biologiques animales et végétales ont été estimés à plus de 12,5 milliards d’euros par an (données OFB).

En savoir plus sur les plantes exotiques envahissantes

Les professionnels du végétal ne sont pas encore la source privilégiée d’information des consommateurs sur les plantes exotiques envahissantes

Les résultats de cette enquête VALHOR/FranceAgriMer indiquent par ailleurs que les professionnels du végétal ne sont pas le canal privilégié pour les informations relatives aux espèces exotiques envahissantes. D’après l’étude, les documentaires ou reportages à la télévision sont la première source d’information (39%), bien que seulement 37 % des personnes concernées soient acheteurs de végétaux d’ornement. La famille, les proches et les amis viennent en deuxième position (25%), dont 24% sont des acheteurs de végétaux. Le troisième canal par lequel les Français interrogés ont entendu parler des plantes exotiques envahissantes sont les articles de presse et revues (23%), avec 22% d’acheteurs.

Les professionnels du végétal (paysagiste, jardinerie, producteur etc.) (6%) sont moins consultés que les réseaux sociaux (11%).

Post RS questionnaire article PEE

 

De nouveaux supports de sensibilisation à destination des professionnels et du grand public

Les professionnels ont ainsi l’opportunité de renforcer leur rôle de référents de confiance sur la question des plantes exotiques envahissantes, en consolidant leur expertise et leur visibilité auprès du grand public français.

Pour accompagner les professionnels et leur permettre de mieux informer et conseiller leur client sur le sujet des espèces exotiques envahissantes, VALHOR a pour objectif la mise à disposition d’outil de sensibilisation des professionnels et du grand public.

Pour réaliser des supports adaptés, une démarche complète intégrant un benchmark des initiatives existantes, des entretiens individuels avec des experts sur la thématique, ainsi que la conception et la diffusion d’un questionnaire permettant de collecter les besoins d’un maximum de professionnels est actuellement mise en place. Le but est de créer des supports de sensibilisation que les professionnels de la filière pourront utiliser au sein de leurs structures.

Le nombre de réponses est essentiel pour la qualité des enseignements qui guidera VALHOR dans ses actions. Alors n’hésitez pas à répondre pour bénéficier d’outils les plus adaptés !

Capture d'écran questionnaire PEE

Participez à l’enquête sur les plantes exotiques envahissantes !

Le rôle de VALHOR

Aujourd’hui la problématique des plantes exotiques envahissantes est d’autant plus d’actualité que le changement climatique accentue le potentiel invasif de certaines espèces… mais fait aussi bouger les lignes quant aux potentiels bénéfices de certaines espèces exotiques envahissantes.

En tant que filière de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, VALHOR est directement concernée par le sujet. L’Interprofession a élaboré le code de conduite professionnel relatif aux plantes exotiques envahissantes dès 2015. Il est créé à l’initiative des professionnels de la filière et avant la mise en place des premières réglementations françaises.

Il a pour but de sensibiliser les professionnels sur le rôle de prévention que peut jouer la filière vis à vis des impacts négatifs de ces plantes sur la biodiversité, la santé humaine et/ou les activités économiques. Il permet également de sensibiliser les consommateurs et les donneurs d’ordre en ce sens.

Ce code se répartit en deux listes. La liste de consensus recense les plantes interdites totalement d’utilisation et la liste de plantes soumises à recommandation recense les plantes qui ont des restrictions partielles d’utilisation.

Pour en savoir plus sur le code de conduite, cliquez ici !