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Le premier projet porte sur la culture d’Impatiens de Nouvelle-Guinée dans des pots compostables. Le deuxième essai porte sur la primevère et le troisième sur une culture de pensées à petites fleurs (Viola cornuta) dans des pots à planter dans les deux cas.

Des travaux qui viennent nourrir ceux conduits par VALHOR sur l’écoconception des pots.

Essais sur la culture d’Impatiens de Nouvelle-Guinée avec des pots prêts à planter

La plateforme allemande Hortigate qui diffuse des résultats de travaux de recherche en horticulture a, en 2024, dévoilé les résultats de trois essais sur l’utilisation de pots alternatifs pour la culture de plantes ornementales.

À l’institut de recherche LVG Hannover-Ahlem, un essai a été réalisé sur un total de 12 différents pots compostables pour la culture d’Impatiens de Nouvelle-Guinée ‘Paradise Manado’.

Le test a porté sur les pots Bioform, Coco Pot, Dopa, Eco Expert thermoformé, Fertil Pot NT Longlife, Greta, Jiffy R2, Jiffy sans tourbe (produit testé), Plenta, Pottburri, SoEthic ainsi que Wundergarten qui ont été comparés à un pot classique en plastique noir (Teku MXC).

Après huit semaines de culture, les plantes ont montré des différences au niveau de la croissance, de la qualité et du potentiel de commercialisation.

Les essais ont révélé une « bonne » à « très bonne » aptitude à la commercialisation en fonction de l’état du pot. Les pots Pottburri, Wundergarten, Coco Pot, Bioform et Plenta ont montré une bonne qualité de croissance. Ces pots n’ont que peu évolué au cours de la culture. Dans la mesure où le Coco Pot n’est pas adapté à la mécanisation du rempotage, son utilisation en production horticole est questionnable (peu probable). Jiffy R2, Dopa, Jiffy sans tourbe (produit d’essai) et Fertil Longlife ont été considérés comme pouvant encore être commercialisés, mais présentaient des moisissures et des algues isolées. La formation d’algues était la plus prononcée dans le pot Fertil.

Les pots SoEthic (fissuration), Greta (instabilité) et EcoExpert thermoformé (forte moisissure) ont été jugés non commercialisables.

Essai sur la culture de primevères avec un nouveau pot prêt à planter

Au LVG Hannover-Ahlem, les premières expériences avec le nouveau pot prêt à planter « Bioplasmar » (société Bioplasmar GmbH) ont pu être faites en 2023 / 2024 lors d’un essai avec Primula vulgaris.

Le pot de 10,5 cm utilisé dans l’essai est composé de compost de déchets verts lavé et séché et est adapté à des cultures d’une durée maximale de 6 mois. Il est considéré comme pouvant être planté, composté à domicile et entièrement biodégradable.

20 semaines après le début de la culture (rempotage semaine 23/2023), les plantes dans le pot Bioplasmar avaient atteint une taille et une qualité similaires à celles des plantes cultivées dans le pot en plastique noir Teku MXC de 10,5 cm (pot de contrôle).

En revanche, l’aspect des racines était nettement différent. Alors que les primevères cultivées dans le pot Teku noir ont montré un bon développement racinaire, les primevères cultivées dans le pot Bioplasmar ont développé une masse racinaire nettement moins importante, surtout sur la partie extérieure de la motte. En ce qui concerne le développement des racines, ce nouveau type de pot s’inscrit donc dans la lignée des résultats obtenus avec d’autres pots prêts à planter.

À la fin de l’essai, le pot était encore en grande partie stable, pour environ 25% de la production, les pots présentaient des fissures plus nettes au fond du pot, mais cela ne devrait pas avoir d’incidence sur la commercialisation.

Essais sur la culture de pensées à petites fleurs avec des pots prêts à planter

Des pots prêts à planter de différents fabricants ont été testés pour la production de Viola cornuta : MXC ; LEH ; Jiffy-300, Fertil – Sdg ; Jiffy-309 ; Pott Burri.

Seuls les pots témoins Burri et Jiffy-309 se sont révélés adaptés à la vente au consommateur final, car ils sont restés fermes et n’ont pas été envahis par des algues ou ne présentaient pas de dommages.

Dans l’essai de plantation en massif, tous les pots pouvant être plantés étaient fortement décomposés et permettaient à la plante de s’enraciner dans le sol. Seules de grandes parties non décomposées du pot Pott Burri ont pu être retrouvées dans le sol.