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Le Boston Consulting Group (BCG), cabinet international de conseils et d’études, a conduit une étude sur le moral des consommateurs dans 9 pays européens (Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie, Danemark, Suède, Espagne, Norvège et Roumanie). 1 800 Français représentatifs de la population ont été interrogés en avril 2025. 

L’étude porte sur la consommation en général (conjoncture ressentie, arbitrage des dépenses…) et les grandes catégories de produits : vêtements, alimentation de base, alcool, produits de beauté, meubles…

[Temps de lecture : 9 minutes]

Les Français assez pessimistes sur la situation économique actuelle et des 6 prochains mois

Premier enseignement : les Français sont plus pessimistes que la moyenne des pays européens sur la situation du pays en 2025 en ce qui concerne le contexte politique, la situation économique, le contexte culturel ou social, les perspectives en matière d’environnement…

7 Français interrogés sur 10 estiment que la situation économique est mauvaise voire très mauvaise. 51 % pensent que les perspectives en matière d’environnement sont mauvaises voire très mauvaises.

Toutefois, les préoccupations des Français en matière d’inflation et de prix de l’énergie sont davantage en phase avec les résultats de l’ensemble des autres pays européens. Parmi une liste de préoccupations, celles qui ressortent le plus chez les Français sont l’inflation, les prix de l’énergie, les tensions géopolitiques, le développement durable / changement climatique et une récession économique potentielle.

67 % des Français s’attendent à ce que les prix augmentent encore dans les 6 prochains mois. 37 % s’attendent à ce que leurs dépenses de base (logement, transport, santé, éducation, produits alimentaires de base) augmentent dans les 6 prochains mois. 24 % s’attendent à ce que leurs dépenses discrétionnaires (vêtement, restaurant, concert, loisirs) augmentent également dans les prochains mois. En revanche, seulement 12 % s’attendent à une hausse de leur revenu dans les 6 prochains mois.

Arbitrage des dépenses et salaire

Des tendances qui fragilisent la prédisposition des Français à consommer des produits qui ne sont pas indispensables.

S’ils avaient un salaire 10 à 15 % plus élevé, en priorité, 41  % des Français économiseraient, 27 % voyageraient (en France ou à l’étranger), 24 % achèteraient des produits de base et 24 % sortiraient prendre un verre ou dîner.

L’étude internationale du Boston Consulting Group révèle aussi que les Français effectuent des coupes dans tous leurs postes de dépense.

Les Français davantage attachés à leurs marques préférées que les Européens

En matière d’arbitrage des dépenses, les Français sont moins enclins que la moyenne des Européens à passer de produits de marque à des produits discount pour la plupart des catégories de produits. Les Français ont aussi moins tendance à acheter des produits MDD que la moyenne des Européens. 31 % à 45 % des consommateurs français interrogés selon les catégories de produits estiment que les produits de marque sont de meilleure qualité que leurs équivalents MDD.

Sur la plupart des catégories de produits de consommation, les Français ont moins tendance que l’ensemble des Européens à se rendre sur Internet pour rechercher de l’inspiration avant achat et à acheter en ligne.

Rapport qualité/prix et praticité en tête des critères d’achat

En matière de critères d’achat, les Français priorisent pour la plupart des catégories de produits le bon rapport qualité/prix, la praticité et la facilité d’utilisation. L’écoresponsabilité ou l’achat local apparaît plus en retrait dans la liste des critères d’achat.

Si en 2025, les Français prennent en compte régulièrement l’écoresponsabilité dans leurs décisions d’achat et que la prédisposition à payer davantage pour des produits écoresponsables demeure, l’écart persiste entre l’intention et l’action.